Alimentation et sclérose en plaques

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Le mois de mai est le mois de la sensibilisation à la sclérose en plaques (SP), une maladie chronique qui affecte le système nerveux central. C’est en Europe et en Amérique du Nord qu’on observe la plus grande prévalence de cette maladie neurodégénérative. Si les symptômes varient d’un individu à l’autre, ils incluent des troubles de la imaginative and prescient, une faiblesse, une diminution de la mobilité et de la fatigue. La science s’intéresse de plus en plus au rôle de l’alimentation sur la prévention et le ralentissement de la development de la maladie. Le level sur l’état de la recherche !

La SP est une maladie auto-immune caractérisée par une perte de myéline (gaine protégeant les fibres nerveuses) et une irritation chronique. Le traitement n’est pas curatif et inclut généralement la prise de corticoïdes et de médicaments immunomodulateurs. Plusieurs facteurs sont associés à la maladie, dont la génétique, le tabagisme et l’obésité, mais des facteurs alimentaires pourraient aussi être impliqués. 

  • Écoutez la chronique du docteur Richard Béliveau sur la sclérose en plaques à l’émission de Benoit Dutrizac by way of QUB radio :

La vitamine D

Certaines données indiquent que la vitamine D peut modifier la development de la SP chez les personnes atteintes de cette maladie. Comme les personnes atteintes de SP présentent un risque accru d’ostéoporose en raison de leur mobilité réduite et/ou de leur prise de corticoïdes, la vitamine D prend encore plus d’significance. 

La Société canadienne de la sclérose en plaques recommande aux personnes à risque* de développer la SP ainsi qu’à celles qui vivent avec la SP de suivre les recommandations de Santé Canada relativement à l’apport quotidien en vitamine D afin d’atteindre et de maintenir un taux de vitamine D optimum, soit entre 50 et 125 nmol/L. L’apport quotidien recommandé par Santé Canada pour les enfants et les adultes de 9 à 70 ans est de 600 UI (15 μg) et l’apport maximal tolérable est établi à 4000 UI (100 μg). Un supplément quotidien, en une focus variant entre 400 UI et 1000 UI, est encouragé.

* Les personnes à risque sont les dad and mom au premier degré (père, mère, enfants, frères et sœurs) des personnes atteintes de SP.

Les antioxydants

Les antioxydants retrouvés dans les aliments pourraient réduire les méfaits du stress oxydatif et limiter l’irritation. La recherche actuelle s’intéresse notamment au curcuma et aux gras oméga-3. Si les études chez l’humain sont encore peu nombreuses, des résultats préliminaires sont encourageants. 

Tant les oméga-3 d’origine végétale (graines de lin, de chia, de caméline, noix de Grenoble, and so forth.) que ceux d’origine marine (poissons gras) seraient intéressants. Si les modèles animaux sont plus concluants que ceux chez l’humain, il semble que ces bons gras pourraient réduire la fréquence des poussées (apparition de nouveaux symptômes) améliorant du coup la qualité de vie des personnes vivant avec la SP. 

La vitamine A

La vitamine A, une vitamine liposoluble qui joue un rôle sur le plan de l’immunité, pourrait aussi apporter des bénéfices. Il y a une corrélation entre un faible niveau plasmatique de vitamine A et le risque de développer la SP. Les fruits et légumes (surtout orangés) contiennent notamment de la provitamine A. 

Les polyphénols

Ces composantes, que l’on retrouve dans les fruits, les légumes, l’huile d’olive, le vin et le thé notamment, modulent également l’immunité. 

Le resvératrol, un kind de polyphénols retrouvé notamment dans le vin rouge et les arachides, fait l’objet de quelques recherches. Des études chez l’animal associent le resvératrol à la safety de la gaine de myéline. Une piste de recherche d’intérêt ! 

La diète pro-inflammatoire

Une alimentation riche en glucides issus de grains raffinés, en sucre, en viande rouge, en gras saturés et en sel induirait une cascade inflammatoire nocive. Ce kind d’alimentation altère le microbiote, conduisant à une croissance des bactéries néfastes, une fragilité de la barrière intestinale et une hausse de plusieurs marqueurs inflammatoires. 

Pour rétablir la diversité au niveau du microbiote, un apport élevé en fibres ainsi que la prise de probiotiques sont suggérés. La combinaison de prébiotiques et probiotiques est particulièrement étudié dans le cas de la SP. 

Les meilleures approches

Plusieurs régimes ont fait l’objet d’études en lien avec la SP. Si aucun n’a recueilli suffisamment d’évidences scientifiques pour être recommandé officiellement, quelques modèles alimentaires sont dans la mire des chercheurs. 

Avec ses propriétés anti-inflammatoires et bénéfiques sur le microbiote, le régime méditerranéen pourrait être bénéfique. 

Si le régime paléolithique pourrait diminuer la fatigue chez les personnes atteintes, le risque de déficience nutritionnelle est augmenté. 

Moins connu, le régime Swank, qui repose sur une diète limitée en gras (surtout en gras saturés), pourrait diminuer les poussées et la development de la maladie, mais la qualité des études portant sur cette approche a été remise en doute par plusieurs consultants. 

Le jeûne intermittent ou une restriction calorique sont aussi à l’étude, les deux approches pouvant conduire à une diminution de l’irritation qui pourrait être bénéfique dans l’évolution de la maladie. 

En conclusion

Si la science est encore jeune et que beaucoup d’études sont encore chez l’animal, les données sont encourageantes. Considérant qu’il y a souvent présence de comorbidités chez les sufferers atteints de SP comme l’hypercholestérolémie et l’obésité, les recommandations nutritionnelles sont de mise. 

Le régime méditerranéen reste l’approche la plus recommandée compte tenu de son impression positif sur la santé globale. Malgré la fatigue et les problèmes de mobilité, l’exercice a clairement été associé à une meilleure santé mentale, plus d’autonomie et une amélioration de la qualité de vie. Comme dans plusieurs maladies, combiner un mode de vie actif et une saine alimentation reste la meilleure approche. 

► Pour en savoir plus

  • The Function of Weight-reduction plan and Interventions on A number of Sclerosis: A Assessment. Vitamins 2022, 14(6), 1150.
  • Société canadienne de la sclérose en plaques : scleroseenplaques.ca

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